Les apprenants togolais ont notoirement marqué 2020 par un challenge déplacé qui a brisé la nuque à la raison, poignardé le cœur des parents et mis à terre l’éducation nationale. Dans une ambiance malsaine due à la covid-19, les élèves venaient de reprendre les cours, avec des téléphones portables et Lomotif, une application de montage de vidéo et de musique. C’est le début d’une série scolaire qui a choqué l’opinion publique, obligeant le gouvernement a prendre des mesures drastiques contre les acteurs.
On pouvait voir jadis des élèves des établissements privés et publics avec des habitudes de bandits à quelques semaines des examens. Twerk, fellation, jeu de cartes, embrassade, consommation de l’alcool, non-respect de la distanciation sociale, etc. étaient observés ici et là, sous le regard impuissant des professeurs et encadreurs.
Les apprenants en tenue scolaire se montraient sur les réseaux sociaux, visages découverts, fesses remuées, seins exhibés avec, en avant-plan, des écarts de conduite inespérés, sans peur d’être identifiés et sanctionnés.
Champ libre aux apprenants
Cette exhibition des parties intimes du corps, jonchée aux embrassades publics et aux danses debout mimant l’acte sexuel, sont les retombées d’un suivisme aberrant et d’une importation anormale des comportements occidentaux. Tout de même, il y avait une absence d’encadreurs et une liberté des élèves à faire bon ce qui leur semble, sans aucune réelle restriction. Est-ce la faute aux enseignants ou au gouvernement ? Les encadreurs venaient de reprendre les cours dans des conditions déplorables. Ils étaient plutôt préoccupés par leurs poches, sinon leurs conditions de travail en temps de crise.
Un boulon finalement resserré
Le gouvernement a tapé du poing sur la table. Bien qu’il ait joué au médecin après la mort, mieux vaut tard que jamais. Il a tiré les oreilles aux fauteurs de trouble avec des sanctions pécuniaires et des garde-à-vue punitives. Mimi Bossou-Soedjede, directrice de la Maison TV5 Monde avait saisi l’occasion pour conseiller aux parents de « ramener les enfants à la raison. Le désir est naturel mais il faut leur apprendre à le surmonter. Mais seulement, on met trop de tabous autour du sexe. Si l’enfant n’a pas la bonne information à la maison, la rue et les médias lui donneront la mauvaise ».
Face à la grande sensibilisation qui a suivi cet évènement retentissant et les mesures prises pour recadrer sèchement les fautifs, on peut affirmer sans risque de se tromper, qu’il serait très osé et têtu de la part des élèves de récidiver. Mais pour les récalcitrants, à vos risques et périls !