Jeunes filles, et si vous vous inspirez d’Odile, étudiante togolaise et cordonnière ?

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Le problème d’emploi est un véritable casse-tête pour la jeunesse togolaise. Au fil des années, l’insertion professionnelle est devenue un parcours de combattant. Les jeunes, quoique formés, se cherchent encore, en dépit de leurs aptitudes professionnelles avérées. Seule alternative fiable, l’entrepreneuriat. Essowè Odile Tchaou l’a bien compris. Etudiante âgée de 23 ans, elle ne compte pas uniquement sur ses diplômes, ni sur aucun homme. Elle fait tourner sa propre entreprise de fabrication de chaussures de qualité, très aimées ici et ailleurs. Grâce à son potentiel doublé de son esprit créatif, Odile séduit les clients et attire les projecteurs des médias. Ce succès doit réveiller toutes les autres filles, inactives jusqu’ici, croyant dur comme fer que l’avenir est inconditionnellement tributaire des études, le mariage ou la capacité financière de leur conjoint.

08 mars - Journée internationale de la femme

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Aussi rigolo et surprenant que cela puisse paraître, certaines filles n’ont aucun idéal à part sortir, manger, boire et dormir. Amoureuses de la belle vie et d’un mode de vie ostentatoire, il n’y a que le plus offrant qui peut gagner leur affection. Cet état de choses alarmant porte en lui les graines d’une fin malheureuse. Car, aussi longtemps qu’on continue par tendre la main, on demeure esclave, toujours dépendante avec un avenir incertain et compromis.

Odile et l’entrepreneuriat font bon ménage

La liberté d’une femme commence par son amour et son engagement pour le travail qu’elle fait. Odile en est une preuve vivante. Promotrice de la marque Edem Shoes, elle fabrique avec son équipe, des chaussures de qualité, des types de paires attrayantes pour homme, à base de la peau de python et de saumon.

Cette passion, confie-t-elle, « je la tiens de mon père depuis mon enfance. J’apprenais à cirer ses chaussures. Chaque soir, je devais redonner de l’éclat à l’une de ses paires. J’essayais d’y apporter ma touche personnelle et il en était ému. Plus grande, j’ai continué à nourrir cette passion pour les chaussures d’hommes. Je prenais un malin plaisir à observer, analyser, admirer et parfois critiquer les chaussures d’hommes que je croisais ».

Passionnée et rigoureuse

Aujourd’hui jeune fille, demain leader dans son foyer, dans une société plus imposante avec des responsabilités à assumer. Un nombre incalculable de filles répètent assez souvent : « Je suis encore jeune, laissez-moi profiter de la vie ». La jeunesse nous donne l’occasion de nous livrer à des pratiques ludiques, qui ne voudrait pas de la belle vie ? Néanmoins, cette même jeunesse nous offre l’opportunité, la force, le cerveau et le courage nécessaires pour poser les jalons d’une future réussite. D’où la nécessité de réduire dans la mesure du possible les sorties inutiles et se dévouer à des activités rentables. Même sur les bancs, les jeunes peuvent et doivent commencer par faire leur premier pas dans le monde des affaires.

« Etudier et entreprendre n’est pas facile. Mais je suis extrêmement passionnée et rigoureuse. Quand on est une femme en Afrique, on a le devoir de se battre pour participer activement au développement du continent. Les femmes africaines sont connues pour être braves et n’abdiquer devant aucune difficulté », sait pertinemment Essowè Odile Tchaou.

Voilà qui devrait constituer une source de motivation supplémentaire pour toutes celles qui attendent, patiemment dans leur coin, des initiatives étatiques ou qui espèrent vivre au crochet de leur époux. La vie n’est pas si facile qu’elle en a l’air.

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