L’édition 2021 du festival de courts métrages Emergence, ouverte le 04 décembre, a pris fin le 08 décembre au Grand Rex de Lomé. Couplée à la nuit de la série africaine, la soirée a été une occasion pour les organisateurs de primer les meilleurs films en compétition.
Un grand écran est fixé devant le public. A 20h15, l’initiateur du projet, le réalisateur et producteur togolais Joël Tchédré donne le coup d’envoi de l’apothéose de la huitième édition d’Emergence films festival. Une cérémonie marquée par la projection de plusieurs films africains.
04 films primés sur 22
Cette année, l’organisation a enregistré 22 films, parmi lesquelles des documentaires et des films de fictions. Les productions ont été soumises à un jury présidé par la réalisatrice togolaise Lelly Anite Gbouhi. Les deux autres membres sont la réalisatrice et monteuse française Camille Tardieu et le directeur du festival Ecrans noirs, Lazare Etoundi, un Camerounais.
Selon les résultats du jury, le prix du meilleur documentaire est attribué à Boyi biyo ou double poumon d’Anne Bertille VOPIANDEY de la Centrafrique. Elle reçoit un trophée un ordinateur portable. Alone (Seule) de Jean Marc / ANDA du Cameroun est désigné meilleur fiction. Ce qui lui vaut un trophée et une enveloppe de 300 000 F CFA. La mention spéciale du jury est octroyé à A ce soir de Patrice Guillain de la France. Le Grand prix de l’édition 2021 est décernée à la Togolaise Elisabeth Lémou pour son film Ménézé. Elle remporte une somme de 500 000 F CFA en plus d’un trophée.
Meilleure œuvre féminine, le prix de la marraine
L’animatrice togolaise Elisabeth Apampa est la marraine d’Emergence 2021. Afin d’encourager les femmes cinéastes, elle a mis en jeu un prix spécial, la meilleure œuvre féminine. Un prix décerné à la Camerounaise Tekou Dontchi pour son film Figures de mère. Une distinction qui lui vaut une enveloppe de 100 000 F CFA et un trophée.
« C’est un plaisir d’accompagner le festival Emergence. Je trouve nécessaire de mettre en avant le parcours inspirant des femmes qui impactent leur communauté. Le prix de la meilleure œuvre féminine est une façon pour moi de marquer le passage de la gente féminine à ce festival », affirme Elisabeth Apampa. Sur les 05 prix décernés, 04 sont remportés par des femmes.
Un festival impacté par la covid-19
La véritable difficulté rencontrée par les organisateurs est surtout « liée aux conditions sanitaires actuelles ». Selon le réalisateur et producteur Joël Tchédré, « les mesures restrictives en vigueur ont réduit considérablement le public que nous avons l’habitude de recevoir. Habituellement, nous avons des sites sur lesquels les manifestations se déroulent. Plusieurs sont fermés et d’autres sont soumis à des restrictions », explique-t-il. Cette situation a empêché l’organisation de « faire venir comme dans les années précédentes beaucoup de réalisateurs d’autres pays ».
Les prix décernés servent juste à encourager les participants, selon le directeur du festival. « Sinon, cet argent ne vaut pas vraiment les moyens dépensés pour les productions », reconnait-il.
Elisée Rassan
