Au Togo, les citoyens souffrent pour obtenir l’attestation des douanes pour les motos

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Une moto - Haojue KA 150 - garée dans une maison
Une moto - Haojue KA 150 - garée dans une maison
Des citoyens peinent à se servir des motos qu’ils achètent légalement. Une situation due au retard que connait la délivrance de l’attestation des douanes. Sans cette pièce, il est impossible d’immatriculer un engin. Ce phénomène contre lequel les populations s’indignent devient récurent et les autorités publiques devraient y penser.

Les Togolais se débrouillent, et même parfois après des années d’économie, pour se procurer des motocycles. Il est donc difficile pour ces derniers de mettre au garage leur nouvel engin pendant des semaines, à cause de l’indisponibilité de l’attestation des douanes. Mais ils sont contraints.

Depuis plus d’un mois, Samuel, jeune étudiant est dans l’impossibilité de conduire sa nouvelle moto – Haojue, KA 150. Il l’a achetée le 09 décembre 2021 à Evame Sarl – agence de Haojue moto Decon et ne dispose pas à ce jour de l’attestation des douanes. « Je suis allé plusieurs fois à l’agence, j’ai contacté la direction plusieurs fois. Tous les jours, ils me disent : ‘’la semaine prochaine, les pièces seront disponibles’’. Cependant, chaque jour quand je sors avec la moto, les policiers m’interpellent », dit-il frustré, menaçant de porter plainte.

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Il n’est pas le seul client victime chez qui on écoute ce refrain. La direction de l’agence assure qu’elle n’est pas responsable de cette affaire. Selon elle, toutes les démarches ont été faites et c’est à la douane, sinon ‘’l’Etat’’ de s’assurer de la disponibilité des pièces.

Selon une autre structure de vente de motocycles, les formalités pour l’obtention des attestations des douanes ne durent que deux semaines au maximum. Pendant toute cette durée, qui parfois devient très longue, les acheteurs se frottent aux forces de sécurité qui ne font pas de différence entre une nouvelle moto et une ancienne. Sans immatriculation, le conducteur de l’engin est considéré comme étant en infraction.

Un agent de la police indique que trois jours après l’achat d’une nouvelle moto, les forces de sécurité ont le droit de saisir l’engin s’il n’est pas immatriculé. « Parce que les malfrats se servent des véhicules non immatriculés pour commettre des forfaits », expliquent-t-il. Il urge de prendre des mesures idoines pour permettre aux citoyens de profiter librement des véhicules qu’ils achètent en toute légalité.

Le rôle des autorités publiques, dans ce cas, est d’accélérer le processus d’élaboration de l’attestation des douanes. Faute de quoi, même si cela semble être compliqué, les sociétés de commercialisation des véhicules devraient attendre la disponibilité de ces pièces, avant de vendre leur engin.

La lourdeur administrative désigne au mieux ce mal qui accable les citoyens togolais depuis très longtemps. Elle est présente dans plusieurs services et n’avantage guère les populations. Cas palpables, les tracas observés dans le processus d’obtention d’un certificat de naissance, de nationalité et autres pièces administratives. Un début de solution commence par être trouvée avec la numérisation de certaines formalités comme la demande des casiers judiciaires.

Elisée Rassan

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