Basketball au Togo : faire rebondir plus haut la balle orange

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Basketball au Togo faire rebondir plus haut la balle orange
Une phase de jeu à Lomé, Togo, le 28 mai 2021.

Le basket-ball togolais est rentrée dans une inactivité sans précédent avec la covid-19.  Depuis près de 3 ans, joueurs, arbitres et supporters sont sevrés de leur passion. Aujourd’hui, il va sans dire qu’il faut redonner au basket-ball national, toute sa lettre de noblesse. Cependant, trois ans sans activités majeures, cela laisse des séquelles.

Sacré Covid-19 ! Cette pandémie a tout simplement marché sur les plates-bandes du Basket-ball togolais. Le tort causé à la discipline est grand. Des terrains qui ne sont plus praticables aux joueurs laissés pour compte, le constat est amer. Mais alors que l’ouverture de la prochaine saison est prévue pour le mois prochain, il est impératif de revoir la discipline dans son ensemble. Des améliorations à ce qui se faisait jusqu’ici sont désormais nécessaires.

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Le tartan du stade de basket-ball où se joue le championnat n’est plus en bon état et la toiture fuite de partout en temps de pluie. Sur environ, une vingtaine de clubs de basketball, seulement six possèdent leurs propres terrains. Les autres clubs, la plupart du temps, jouent sur des terrains périphériques.

Par ailleurs, il faudrait mener une réflexion sur la professionnalisation du basket-ball togolais. Les conditions dans lesquelles les joueurs pratiquent la discipline sont exécrables. En effet, le Basket-ball est classé 4è parmi les sports les plus physiques. Cependant, nombreux sont les joueurs togolais qui sont délaissés par leurs clubs et qui pratiquent la discipline gratuitement sans rien gagner en retour. Au Togo, seulement deux clubs de basketball (DYTO et Étoiles filantes) font le nécessaire pour garantir le minimum à leurs joueurs.

Il faut dire que même les primes de matchs laissent à désirer. Elles se situeraient entre 1 000 et 3 000 F CFA. Dans un pays francophone, voisin du Togo, ces primes se classent comme suit : Win = 10 000/jeu ; Lost = 3 000/jeu. Pour les salaires, payés par mois, les hommes gagneraient 70 000 francs tandis que les femmes percevraient 60 000 francs. Le basket-ball national mérite mieux mesdames et messieurs les acteurs !

Il n’y a aucun doute par rapport à la bonne volonté de la nouvelle présidente Gina Adekambi et son bureau, de rehausser l’image de la balle orange. Mais l’espoir qui renaît à l’écoute des beaux discours de la part de la Fédération togolaise de basketball pourrait vite faire place à la désillusion. Oui, ceci n’est pas du tout exclu, s’il n’y a pas une bonne gouvernance et une politique sportive bien définie pour une équité générationnelle.

Akuété Francisco

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