Recensement électoral : à Lomé, plusieurs citoyens sans cartes

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Très tôt, dans un centre de recensement. Lomé, le 08 mai. @Le clik / Elisée Rassan.
Très tôt, dans un centre de recensement. Lomé, le 08 mai. @Le clik / Elisée Rassan.
Le recensement électoral à Lomé prend fin ce lundi 08 mai. Malgré la prolongation de deux jours ordonnés par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), plusieurs citoyens n’ont pas pu s’enregistrer malgré leur bonne volonté. Bientôt, les élections régionales et législatives.

Les bousculades dans les files d’attente, le désordre, machines en panne et le manque d’encre sont courants. Plusieurs ont tenté d’obtenir leurs cartes d’électeurs dans la zone 1 sans succès.

« Arrivé au centre, on nous informe que l’encre est finie depuis hier. Je n’ai donc pas pu me faire recenser », confie un jeune citoyen de la vingtaine, de retour d’un centre d’Agoè. La longue file d’attente décourage. Une mère de trois enfants passe plusieurs heures sans se faire recenser. « J’étais au centre depuis le matin. J’ai dû aller au culte. A mon retour, c’est pareil », raconte-t-elle.

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C’est le dernier jour de l’opération. « Nous n’en sommes qu’à la moitié du recensement », affirme un responsable des opérations. Ce lundi matin, des centres sont opérationnels déjà à 06h. Les salles sont pleines dans une école située à Tokoin. Débordé, le chef d’équipe lance un appel à ses collègues : « Il faut qu’on fasse vite afin de ne pas passer la nuit ici ». De nouvelles têtes continuent d’arriver et l’opération est loin d’enrôler une grande partie de la population en âge de voter.

Interpellation !

Plusieurs organisations de la société civile et partis politiques interpellent le gouvernement. Pendant que plusieurs y voient une manœuvre politique derrière, d’autres encouragent l’Etat à prendre des mesures idoines pour faire avancer le processus de recensement.

Dans un communiqué publié le 08 mai, le Fonds de solidarité pour la promotion des droits syndicaux, humains et le développement économique, social et culturel (Fondesc) recommande une prolongation de la période de recensement pour une semaine dans la zone 1 car « les 48 heures de prorogation décidée par la Ceni sont insuffisantes ». Il propose de « renforcer les centres de recensement en matériels adéquats et personnel compétent pour faciliter les opérations d’enrôlement et de délivrance des cartes d’électeurs ». Enfin, l’organisation demande aux autorités de prendre « des mesures disciplinaires à l’encontre des agents défaillants dans les divers centres de recensement ».

Les opérations se dérouleront dans d’autres zones du pays jusqu’au 03 juin.

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