La chambre criminelle du tribunal militaire du Togo a mis un point final aux audiences du procès Madjoulba mardi dernier, laissant derrière elle une réponse tant attendue à la question de qui a assassiné le commandant du 1er Bataillon d’intervention rapide (1er BIR), le regretté Colonel Bitala Madjoulba, dans la nuit du 3 au 4 mai 2020.
Songuine Yendoukoa a été désigné par le tribunal militaire comme l’auteur du meurtre. Le verdict a également condamné Songuine Yendoukoa pour crime de complot contre la sécurité intérieure de l’État et entrave au bon fonctionnement de la justice. Le Caporal-Chef Songuine, qui était le chauffeur du colonel Madjoulba à l’époque des faits, a écopé de 15 ans de réclusion criminelle et a été déchu de sa qualité de militaire.
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Le parquet militaire a présenté Songuine Yendoukoa comme le principal auteur du meurtre. Lors des enquêtes, il a été révélé qu’il avait délibérément laissé ses téléphones à la maison le jour de l’investiture du Chef de l’État Faure Gnassingbé, en 2020, pour un autre mandat. Le jour du drame, il n’avait pas verrouillé le véhicule du commandant avant de lui remettre la clé, trompant ainsi Madjoulba sur le dépôt des armes. L’arme, mystérieusement réapparue dans la voiture, a été utilisée pour assassiner le commandant dans son bureau.
Le procureur a déclaré que Songuine Yendoukoa avait nettoyé l’arme après le crime et avait caché le chiffon et la baguette dans les fleurs avant de quitter le camp, ne revenant que le lendemain. Les empreintes du caporal-chef ont été retrouvées sur le chiffon, selon les détails fournis par le parquet militaire.
Ainsi, le procès Madjoulba apporte des révélations choquantes, mettant en lumière le rôle central de Songuine Yendoukoa dans cet acte tragique qui a secoué le pays en 2020. La conclusion du procès laisse les Togolais avec des questions cruciales sur les circonstances entourant ce meurtre complexe.
