Le maître de la Kora, Toumani Diabaté, mort à 58 ans

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Malian musician Toumani Diabate performs on May 21, 2017 on the sidelines of the 70th edition of the Cannes Film Festival in Cannes, southern France. (Photo by Laurent EMMANUEL / AFP)
Malian musician Toumani Diabate performs on May 21, 2017 on the sidelines of the 70th edition of the Cannes Film Festival in Cannes, southern France. (Photo by Laurent EMMANUEL / AFP)

Toumani Diabaté, musicien malien renommé et virtuose de la kora, est décédé à l’âge de 58 ans, a annoncé sa famille vendredi 19 juillet 2024.

Considéré comme le « roi de la kora », il a marqué l’histoire de la musique traditionnelle d’Afrique de l’Ouest avec son talent inégalé pour cet instrument à 21 cordes, fabriqué à partir d’une calebasse recouverte de peau de vache.

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Né en 1965 à Bamako, Diabaté provenait d’une lignée de griots, ces conteurs et gardiens des traditions historiques de l’Afrique de l’Ouest. Dès l’âge de cinq ans, il commence à jouer de la kora dans l’entourage familial avant de rejoindre l’Ensemble instrumental du Mali, comme l’a rappelé l’ambassadrice du Mali au Canada, Fatima Braoulé Meité, sur Facebook. Tout au long de sa carrière, il a collaboré avec des légendes de la musique malienne telles que Ballaké Sissoko et Ali Farka Touré.

Son fils, Sidiki Diabaté, a exprimé sa tristesse sur Facebook en déclarant : « Mon cher papa s’en est allé à jamais ». Selon un autre membre de la famille, Toumani Diabaté est décédé dans une clinique privée de Bamako, sans plus de précisions sur la cause de son décès.

Réputé comme le « maître » de la kora, son décès a suscité de nombreuses réactions émues. Le journaliste malien Seydou Sissouma a écrit sur X :

L’immense Toumani Diabaté a tiré sa révérence. Ce soir, la kora est orpheline de son Maître.

Le chanteur sénégalais Youssou Ndour a également rendu hommage à Diabaté, le qualifiant de « virtuose de la kora, un arrangeur musical hors pair ».

Oumou Sangaré, diva de la musique malienne, a salué la mémoire de Diabaté sur Facebook : « Le monde de la musique perd aujourd’hui l’un de ses plus grands ambassadeurs. » Pour elle, il était plus qu’un musicien talentueux ; il représentait « un pont entre nos traditions ancestrales et la modernité, un artiste qui a su porter la voix du Mali aux quatre coins du monde. »

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