Ecrivains nationaux et du continent africain, étudiants et passionnés de la littérature, réunis samedi 23 avril 2022. Ce soir, l’université de Lomé accueille l’apothéose du Symposium littéraire international du Togo (Sylito) marqué par une soirée littéraire et artistique. C’est également la Journée internationale du livre et du droit d’auteur.
Panels de discussions, atelier d’écriture, expositions et photos sur les ODD, la foire des livres, sont entre autres les activités qui ont meublé la première édition du Sylito. Il est Organisé par l’Association des écrivains du Togo (AET) en partenariat Pan-african writers association (PAWA). Occasion pour les participants d’échanger sur le thème ‘’Contribution de la littérature africaine à l’atteinte des Objectifs de développement durable (ODD)’’.
« Le livre vaut mieux que tous les Kpatima du monde »
L’aventure se poursuit sur la scène Bella Bellow du temple du savoir. Samedi à 17h, ouverture de la soirée littéraire et artistique. L’artiste chanteur Eustache K’Mouna, à l’aide de sa guitare, fait danser l’assistance avec une chanson titrée « Kpatima (l’hysope) ». Un morceau qui insiste sur le fait que « Kpatima vaut mieux que tous les remèdes ».
Prof Germaine Kouméalo Anaté, présidente de l’AET, dira à l’occasion de son mot d’ouverture :
Il y a une chose qui vaut plus que kpatima. C’est le livre. Le livre vaut mieux que tous les kpatima du monde.
Des mots qui soulignent l’importance du livre pour notre développement. Germaine Anaté explique qu’une légère considération est donnée à la littérature lorsqu’on parle des ODD. Ces deux jours d’activités permettent donc d’approfondir le sujet car le livre est source de créativité. Sous des ovations bien nourries du public, la cérémonie est déclarée ouverte.
Lecture spectacle, atelier d’écriture et remise de prix
La soirée est aussi rythmée par des lectures performatives, du théâtre et slam. Des activités ponctuées par des intermèdes musicaux.
Les étudiants en master professionnel théâtre éducation de l’Université de Lomé animent une lecture spectacle extraite de Rythmes et cadences en hommage à Paul Akakpo Typamn, écrivain et poète togolais. Une prestation appréciée par le public.
30 candidats ont participé à l’atelier d’écriture. Ils ont écrit chacun un texte juste après le master class. Les cinq meilleurs textes sélectionnés sont primés. Une occasion d’inciter la jeunesse togolaise à être éprise de la littérature et surtout de l’écriture.
Des auteurs ont décliné leurs propres textes au cours du symposium. L’ancien Premier ministre togolais, Joseph Kokou Koffigoh s’est prêté à ce jeu à la grande admiration de tous. De même que d’autres auteurs comme Marthe Fare, Espoir Agbemele, Ayi Dossavi, Alexandre Goli, Kouméalo Anaté…
Geoffroy, étudiant au Centre informatique et de calcul (CIC), se réjouit de sa participation au symposium :
Je repars avec de nouvelles choses acquises, notamment les règles de base en écriture. La littérature qui est synonyme de valeurs se doit de se préoccuper de ses concitoyens. Ces derniers ont donc besoin d’elle pour leur formation afin de mieux impacter leur environnement et leur société.
« La lecture permet de lutter contre le vieillissement du cerveau », dira Dr Koffi Kpaye, directeur de cabinet du ministère du Tourisme et de la Culture, lors de son discours à l’ouverture du symposium.
Ahoefa Nutsuga
