Mardi 17 septembre 2024, il sonnait 18 heures 30 minutes, quand la mauvaise nouvelle tomba : Komlan Agbéka Benjamin s’est éteint alors qu’il recevait des soins intenses au Centre hospitalier universitaire Sylvanus Olympio depuis plusieurs semaines. Cette information plonge dans l’angoisse, la tristesse et la désolation la Haute autorité l’audiovisuelle et de la communication (HAAC), institution dans laquelle, il œuvrait pour une presse libre et professionnelle jusqu’à son dernier souffle.
Affable et très aimable, le natif d’Agou a souffert d’une longue maladie contre laquelle, il s’est battu depuis l’année dernière. Quoique souffrant, l’ex ministre de la Communication sous l’égide du Premier ministre Joseph Kokou Kofigoh de 1992 à 1994, puis sous la tutelle de Feu Edem Kodjo du 23 avril 1994 au 20 avril 1996, n’a cessé de prendre part aux plénières régulièrement organisées par l’instance de régulation des médias.
« Je n’aime jamais rester à la maison, faute de maladie au risque d’aggraver ma situation », avait-il l’habitude de dire. « Ça doit aller par la grâce de Dieu, inch’allah nous n’allons pas mourir, nous allons triompher de la maladie », disait-il pour amuser la galerie et rassurer, par la même occasion, ses proches, notamment le personnel de la HAAC.
Grand citoyen d’Etat, Feu Agbéka s’est toujours engagé à apporter sa pierre à la construction de l’édifice national. Membre assermenté de la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC) de 2005 à 2011, puis de 2016 à nos jours, Agbéka Komlan Benjamin avait toujours de l’admiration pour le personnel de l’autorité de régulation des médias.
Le désormais ancien Président du Comité, Affiches, Agences de Production et Publicité était très proche des agents de la HAAC à telle enseigne qu’il était sensible à leurs différents problèmes. Aujourd’hui, les témoignages relativement à son côté humain fusent de partout comme pour dire « la valeur d’un homme tient dans sa capacité à donner et non dans sa capacité à recevoir », Albert Einstein.
Syndicaliste de grande envergure pour avoir été un membre actif et influent de la Confédération Nationale des Travailleurs du Togo (CNTT), Benjamin Agbéka est journaliste de formation. Il a été présentateur vedette à la TVT.
Pour mieux servir la nation togolaise, l’illustre disparu a fait une formation militaire et a travaillé pour le compte du Togo dans plusieurs continents notamment en Europe, au Canada et aux USA.
Le regretté Agbéka est reconnu comme promoteur attitré de la fête Gbagba, célébrée par les natifs de la préfecture d’Agou en général et ceux du canton de Tavié en particulier. Animé d’un esprit d’union et du vivre ensemble, le Ministre Agbéka a toujours convié ses concitoyens à la préservation de la culture du terroir, condition indispensable « à la sauvegarde de l’identité d’un peuple ».
Feu Agbéka quitte le monde des vivants à l’âge de 74 ans laissant derrière lui un vide incommensurable. Sa disparition est une énorme perte pour toute la nation entière.
Aussitôt informé et très touché, le président de la HAAC Télou Pitalounani a dépêché une forte délégation au domicile du défunt pour les condoléances de l’institution à la famille éplorée en attendant le programme officiel des obsèques.
Que ses bonnes œuvres l’accompagnent, car « seul le silence est grand, tout le reste est faiblesse », Alfreide de Vigny.
Olivier YAO
