Paix et sécurité en Afrique de l’Ouest : Julius Maada Bio en concertation avec les ambassadeurs de la Cedeao à Washington D.C

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Groupe des ambassadeurs de la Cedeao à Washington DC

En marge de la 80ᵉ Assemblée générale des Nations unies, une séance de travail de haut niveau a réuni le président de la République de Sierra Leone et président en exercice de la Cedeao, Julius Maada Bio, avec le groupe des ambassadeurs de la Cedeao accrédités aux Etats-Unis. Cette rencontre, tenue à Washington D.C le mercredi 1er octobre 2025, a permis d’examiner en profondeur la situation sociopolitique et sécuritaire dans l’espace communautaire ouest-africain.

L’ambassadeur du Togo aux Etats-Unis et doyen du Groupe, Frédéric Edem Hégbé, a salué l’engagement constant du président Bio en faveur de la stabilité et de la paix dans la sous-région. Il a également réaffirmé la volonté des diplomates ouest-africains d’accompagner les initiatives de la Cedeao.

« Nous sommes résolument engagés à mettre en œuvre toutes les décisions diplomatiques issues de la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement », a déclaré l’Ambassadeur Hégbé.

De son côté, le Président Maada Bio a rappelé les principes fondateurs de la Cedeao à savoir l’intégration économique, la libre circulation des personnes et des biens, ainsi que la solidarité entre les Etats membres. Il a exprimé sa détermination à renforcer l’unité régionale au cours de son mandat, soulignant l’importance d’anticiper les mutations à venir, notamment celles liées à la quatrième révolution technologique.

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« Il est temps d’investir massivement dans l’innovation technologique, afin d’offrir à notre jeunesse les outils pour façonner leur avenir », a-t-il exhorté.

Le retrait de l’AES de la Cedeao abordé

La question du retrait des trois pays de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) de la Cedeao a également été au centre des discussions. Le Président Bio a insisté sur l’importance de maintenir un dialogue constructif avec le Burkina Faso, le Mali et le Niger, durement touchés par l’insécurité et les attaques terroristes récurrentes.

« Aucun Etat n’est à l’abri du terrorisme. Une coalition régionale pourrait s’avérer nécessaire pour faire face à cette menace commune », a-t-il affirmé.

Tout en reconnaissant la réalité politique de l’AES, le président Bio a appelé à une approche inclusive, estimant que la Cedeao doit envisager un dialogue officiel avec l’AES en tant qu’entité politique à part entière, plutôt que comme trois États pris isolément.

« La création de l’AES ne soustrait pas géographiquement le Burkina Faso, le Mali et le Niger de notre espace commun. L’Afrique de l’Ouest reste un tout, uni par l’histoire, la géographie et les aspirations de nos peuples », a-t-il insisté.

Dans un esprit d’ouverture, il a annoncé son intention d’initier une rencontre diplomatique avec les dirigeants de l’AES, afin de leur présenter l’agenda stratégique de la Cedeao et d’explorer les voies d’un rapprochement bénéfique pour l’ensemble de la région.

Olivier YAO

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