La Commission électorale nationale indépendante (Ceni) lance le processus électoral en vue des élections municipales prévues pour le 10 juillet 2025. Dans un communiqué officiel, l’institution annonce que le dépôt des dossiers de candidature est ouvert à partir du 20 mai à 07h00 et se poursuivra jusqu’au 29 mai à 23h59.
Les partis politiques, regroupements de partis et candidats indépendants sont invités à soumettre leurs candidatures dans les délais impartis. La Ceni précise que seuls les dossiers complets seront enregistrés. Un récépissé provisoire est délivré à chaque dépôt, suivi d’une transmission des dossiers au ministère de l’Administration territoriale pour vérification. Après cette étape, la liste provisoire des candidatures acceptées sera publiée par la Ceni.
Conformément au Code électoral
Les candidats doivent être âgés d’au moins 25 ans, jouir de leurs droits civils et politiques, savoir lire et écrire en français, et résider depuis au moins six mois sur le territoire national. Le scrutin se fera au suffrage universel direct, selon le système de liste bloquée à la proportionnelle. Chaque liste devra comprendre un nombre de candidats supérieur d’un quart aux sièges à pourvoir.
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Par ailleurs, les candidats désignés en tête de liste devront, dans les 48 heures suivant l’acceptation de leur candidature, verser un cautionnement au Trésor public. Le non-paiement de cette somme entraînera l’annulation de la candidature. La liste définitive des candidats sera arrêtée et publiée par la Cour suprême au plus tard 35 jours avant le scrutin.
Une élection dans un climat politique particulier
Un décret présidentiel a fixé la campagne électorale du 24 juin à minuit au 8 juillet à 23h59. Plusieurs partis politiques de l’opposition, dont l’Alliance nationale pour le changement (ANC) de Jean-Pierre Fabre, ont déjà confirmé leur participation au scrutin. Ces mêmes formations avaient boycotté les élections sénatoriales de février dernier pour protester contre la nouvelle Constitution, qui introduit un régime parlementaire en supprimant l’élection présidentielle au suffrage universel direct.
Les élections municipales de juillet prochain marquent la troisième du genre au Togo. Les précédentes, organisées en juin 2019, avaient mis fin à plus de trois décennies de gestion communale par des délégations spéciales. Le parti au pouvoir, l’Union pour la république (Unir), y avait remporté plus de 60 % des sièges dans les 117 communes du pays.