Après cinq années de mise en œuvre sur le terrain, le projet « Autonomisation des filles et jeunes femmes pour l’engagement citoyen au Togo », plus connu sous le nom Girls Lead, arrive à son terme. Une rencontre de clôture, organisée le 29 juin 2023 à Lomé, a permis de dresser un bilan globalement positif, tout en saluant les transformations durables générées auprès des bénéficiaires.
Lancé en 2018, Girls Lead s’est donné pour mission de former une génération de jeunes femmes autonomes, capables de s’affirmer, de créer des revenus et de participer activement à la vie publique. Pendant cinq ans, le projet a déployé plusieurs actions à travers le pays : formations, campagnes de sensibilisation, plaidoyers, mentorats, accompagnement entrepreneurial…
Des résultats concrets
La rencontre bilan a réuni divers acteurs engagés dans le projet : bénéficiaires, associations partenaires, représentants institutionnels et médias. L’occasion de faire le point sur les résultats atteints, les obstacles rencontrés, les pratiques à capitaliser, ainsi que les perspectives pour l’après-projet.
Norbert Koumbogle, directeur par intérim du programme, a exprimé sa satisfaction face aux accomplissements observés. « Les cinq résultats fixés ont été atteints, et surtout, nous avons vu naître de véritables dynamiques de changement dans les communautés », a-t-il souligné.
Les témoignages des jeunes engagés dans le projet reflètent ce sentiment partagé. Pour Marthe Essilivi, membre de Girls’ Motion, « l’aventure a été belle ». Elle évoque une expérience marquée par des défis mais aussi par un enrichissement personnel : prise de confiance, responsabilisation, indépendance financière.
Même constat pour Landry, secrétaire de Youth Panel Lomé, qui salue la transformation des jeunes bénéficiaires : « Nous sommes passés du statut de citoyens passifs à celui de citoyens engagés, capables de porter des causes et de défendre des idées, notamment sur la lutte contre les violences sexuelles ».
Plaidoyers, compétences et initiatives locales
Outre l’autonomisation économique, Girls Lead a permis aux jeunes de développer des compétences stratégiques, comme l’art du plaidoyer. Rébecca Mawuena Binga, de l’organisation Alafia Jeunes, retient la capacité acquise à interpeller les autorités sur les violences basées sur le genre. « Nous avons mené des actions dans les écoles, les centres d’apprentissage, auprès des leaders et groupements féminins », a-t-elle déclaré.
Les activités génératrices de revenus, les formations à la mobilisation des ressources et l’échange d’expériences ont permis à plusieurs jeunes femmes de poser les bases de projets durables, parfois collectifs, porteurs d’impact dans leurs localités.
Des récompenses pour célébrer l’engagement
La cérémonie de clôture a également servi de cadre à la remise de distinctions. Des attestations et des primes de motivation ont été octroyées à plusieurs associations partenaires, notamment Girls’ Motion, Alafia Jeunes et Youth Panel Lomé. Des médias ayant contribué à la visibilité du projet, dont Société Civile Médias, ont également été honorés.
Alors que le projet Girls Lead s’achève officiellement le 31 août 2023, ses initiateurs annoncent déjà une seconde phase à partir du 1er septembre. L’objectif sera de consolider les acquis et d’élargir l’impact auprès de nouvelles communautés de jeunes femmes, plus déterminées que jamais à prendre leur place dans la société.
































