Lomé face aux animaux errants, des vies en danger

Des chiens en liberté, des chèvres qui divaguent sur les voies comme bon leur semble. Voilà le quotidien à Lomé. Une scène presque banale, mais dont les conséquences sont tout sauf anodines : des accidents graves, parfois mortels, causés par ces animaux errants devenus de véritables menaces publiques. Et pourtant, personne ne semble bouger.

Le 24 avril dernier, Victor, un fonctionnaire, a violemment chuté à moto à Léo 2000 après qu’un chien lui a subitement coupé la route. Résultat : plusieurs blessures. Quelques mois plus tôt, Gérard, un étudiant, a fini à terre après avoir percuté une chèvre sur le contournement d’Agoè. Trois semaines de souffrance à la maison, avec des séquelles à vie. Patrick, lui, s’en est sorti avec une épaule déboîtée après avoir croisé, lui aussi, un chien en divagation. Combien d’autres anonymes ont-ils vu leur vie basculer pour la même raison ?

Laisser des animaux circuler librement en pleine ville, c’est faire preuve d’incivisme. Un animal domestique, c’est une responsabilité. Et si vous n’êtes pas capable de garder votre chien ou votre chèvre chez vous, alors n’en adoptez pas ! Il n’y a rien de plus irresponsable — et dangereux — que de transformer les routes en jungle.

Où sont les autorités ? Où sont les mairies, censées veiller à l’ordre public et à la sécurité de leurs administrés ? Pourquoi tant d’inaction ? Ce fléau devrait être réglé d’un simple décret. Des campagnes de capture, des amendes salées pour les propriétaires, la vente des animaux saisis, et, si nécessaire, leur euthanasie pour les cas extrêmes : voilà ce qu’il faut pour que cesse cette menace.

Les routes sont faites pour les passants et les véhicules, pas pour des animaux errants. C’est une question de sécurité, de bon sens et de respect de la vie humaine. Il est temps d’agir, et vite.

Gardez vos animaux. Ou assumez-en les conséquences. Parce que la prochaine victime pourrait être vous.

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